Vous organisez une activité et vous cherchez des jeux de connaissance ou brise-glace ?
Que ce soit pour apprendre les prénoms, faire connaissance, pour créer un esprit d’équipe ou se donner une énergie collective, il y a autant de bonnes raisons de vouloir briser la glace. Et malgré le réchauffement climatique, ça ne se fait pas tout seul !
Dans cet article, vous trouverez quelques idées de jeux des conseils et réflexions autour des temps d’accueil dans les espaces collectifs.
Sommaire :
1. Qu’est-ce qu’un bon jeu brise-glace ?
2. Des jeux pour découvrir les prénoms ;
3. Des jeux pour continuer à faire connaissance , faire monter l’énergie et l’ambiance ;
4. Des jeux coopératifs pour créer du lien, fédérer un groupe, créer un esprit d’équipe.
5. Trucs, astuces et réflexions sur les temps brise-glace ou interconnaissance
6. Pour aller plus loin, réflexions sur l’accueil
Qu’est ce qu’un bon jeu brise-glace ?
Quand on veut briser la glace, en général, c’est soit parce que le groupe ne se connaît pas, soit parce qu’il ne s’est pas vu depuis longtemps, soit parce que …. hum bon vous voyez le principe ! Cela permet de prendre en compte que les personnes constituant le groupe ne sont pas forcément à l’aise à l’instant T les un·e·s avec les autres.
Il faudra donc être vigilant·e à y aller en douceur, ne pas brusquer le groupe, réchauffer l’ambiance doucement, mettre les gens à l’aise. Par exemple en évitant les contacts physiques d’entrée de jeu, tout comme les jeux qui peuvent être intenses où il faut se regarder dans le blanc des yeux deux par deux par deux. On privilégiera les jeux qui utiliseront la parole ou le dessin, avec une progression (si on fait plusieurs jeux), qui engagent peu à peu le corps, la parole, comme par exemple dire déjà son prénom (ou surnom) avant de découvrir plus.
Découvrir les prénoms
Démarrer par annoncer son prénom, ou surnom, est un indispensable pour faire connaissance, s’adresser la parole et se parler. Et comme le prénom c’est quelque chose d’important et de personnel, on veillera à laisser chacun·e choisir le prénom ou surnom avec lequel il ou elle veut être appelé·e par les autres, et à ce que le reste du groupe le respecte et l’utilise. Ce n’est pas grave si la personne utilise un autre prénom que celui qui est marqué sur votre liste d’inscription ou sa carte d’identité. Et c’est peut être très important pour elle ou lui.
Le jeu du classement des noms
Les participant·e·s sont en cercle. Vous donnez la consigne : ils et elles doivent se ranger dans le cercle par ordre alphabétique (de toutes les lettres !) à partir de la lettre dont vous aurez indiqué un emplacement. Chacun·e doit demander aux autres son prénom pour se ranger plus à gauche ou plus à droite.
Quand tout le monde est bien rangé (peut-être avec votre coup de main), chaque personne peut dire son prénom au reste du groupe pour vérifier ensemble et commencer à mémoriser.
Vous pouvez enchaîner sur d’autres jeux de classements pour continuer à faire connaissance (à retrouver plus bas dans la page !)
La balle aux prénoms
Le groupe est réparti dans un large cercle. Après un tour des prénoms (ou un autre jeu des prénoms), on se lance un ballon mou (ou tout autre objet qu’on a sous la main : une peluche ? un pull noué en boule ?). Avant de lancer la balle, la personne qui a le ballon doit dire le prénom de la personne à qui elle l’envoie. Vous pouvez ajouter une règle : c’est un jeu coopératif, tout le monde doit avoir eu la balle !
Autre progression possible : d’abord dire son prénom quand on reçoit la balle, puis dire son prénom et celui de la personne à qui on l’envoie et enfin, dire son prénom et le prénom des deux personnes suivantes qui auront la balle. Cette variante permet aussi d’identifier des personnes dont on n’a pas encore le prénom.
L’histoire de mon prénom
Proposez à chaque personne de raconter quelque chose sur son prénom, parmi une liste d’idée au choix (exemples ci-dessous). Vous proposez au groupe de prendre 2 minutes de réflexion, puis demandez “Qui veut commencer ?”. Veillez à ne pas faire “dans l’ordre du cercle” qui peut mettre la pression (les participant·es peuvent stresser intérieurement “c’est bientôt à moi !” au lieu d’écouter les autres). C’est plus sympa quand chaque personne peut prendre la parole quand il ou elle à envie. On peut aussi diviser le groupe pour le faire en plus petit groupe. Ou bien deux par deux, puis les binômes se rassemblent et chaque binôme raconte l’anecdote de son binôme.
Thèmes possibles : pourquoi je m’appelle comme cela ? Quelle est la signification de mon prénom ? Est-ce que je connais beaucoup / peu d’autres personnes qui ont le même prénom que moi ? Pourquoi j’aime / pourquoi je n’aime pas mon prénom ?
En apprendre un peu plus !
Voici quelques jeux pour continuer à faire connaissance et briser la glace, en apprenant des choses parfois anecdotiques, pratiques, ou rigolotes les un·e·s sur les autres ! Vous pouvez utiliser ces jeux même avec un groupe qui se connaît. Et puis vous pouvez trouver des questions qui pourront vous aussi vous permettre d’en apprendre plus sur les participant·e·s en fonction de ce qui vous réunit (ce qui les a fait venir à votre événement, ou bien leurs expériences passées par rapport à votre association, la colo ou le centre où ils sont, etc.)
Jeu des classements
Le groupe est en cercle. Vous montrez les deux extrémités (par exemple à votre droite et à votre gauche), et vous annoncez la consigne : “D’ici à là, classez-vous par …. ” (exemple de consigne à créer, modifier etc.) :
– ordre alphabétique des prénoms ;
– du plus petit au plus grand … mais sans parler !
– selon votre heure de réveil ce matin ;
– votre date d’anniversaire ;
– selon une expérience, par exemple selon le nombre de colo qu’on a fait ;
– par une thématique, si on connaît plus ou moins un sujet en rapport avec votre groupe ;
Après chaque classement, on énonce collectivement les réponses de tout le monde. Cela permet de continuer à apprendre les personnes S’il y a une erreur, ne pas pointer du doigt, c’est une erreur collective ! 😊
Jeu de la tempête
Le groupe est assis sur des chaises, ou debout avec des marques au sol. Le groupe est calme… un peu trop calme… on dirait bien … le calme avant la tempête !
Vous êtes au milieu du cercle et énoncez les règles. À chaque fois que vous allez proposer une “tempête”, les personnes concernées par la thématique auront pour mission de changer de chaise ! Par exemple vous dites “Tempête sur … toutes les personnes qui ont des chaussettes blanches !”
Toutes les personnes qui ont des chaussettes blanches DOIVENT changer de chaise. Votre mission à vous, c’est de vous asseoir sur une chaise dès qu’elle est libérée, une personne restera donc debout, et cela sera à elle d’énoncer la règle de la prochaine tempête.
Quelques conseils et astuces : Lors des règles, vous pouvez rappeler le cadre de respect et de bienveillance : pas de remarques stigmatisantes, pas de moqueries, de la bienveillance quand on prend la place de quelqu’un, etc. N’hésitez pas à être attentif·ve à tout le groupe et quand vous êtes au milieu à donner des consignes pour faire bouger celles et ceux qui n’auraient pas encore joué !
Quelques idées de consignes de tempêtes : les personnes qui ont un animal de compagnie, les personnes qui n’aiment pas le chocolat, les personnes qui ont déjà fait des colos (ou tout autre question en lien avec le thème qui rassemble votre groupe !), les personnes qui ont déjà triché à l’école, ou encore celles et ceux qui ont mis le site de Plan B dans leurs favoris 😉.
Jeu des paquets
Les participant·e·s doivent se rassembler par paquets (ou “patates”) selon la consigne que vous donnerez. Par exemple “rassemblez vous en fonction votre plat préféré !”. Les participant·e·s doivent donc se promener dans l’espace en demandant “qui adore aussi les lasagnes ?!” (en ce qui me concerne), et voir s’il y a d’autres personnes avec qui se mettre en paquet. Les joueurs et joueuses peuvent aussi rester seul·e si personne ne partage leur goût ! Quand le groupe se stabilise, l’animateur·trice récupère l’attention et donne la parole aux différents paquets pour découvrir tous les goûts dans la pièce.
Idées de questions à poser : Combien de fois vous êtes déjà venu à cet endroit ? La ville où vous êtes né·e ? Le jeu que vous préférez ? N’hésitez pas à trouver des questions qui permettront aux participant·e·s de faire connaissance et créer des liens entre elles et eux, ou qui vous permettront de repérer les dynamiques dans le groupe. Par exemple “les activités que j’ai envie de faire à cette colo” ou “les activités qui m’intéresse dans cette asso”.
Créer du lien avec un jeu coopératif
Un jeu coopératif, c’est un jeu où tout le monde perd ou gagne ensemble ! C’est super pour essayer de fédérer un groupe. Ça peut aussi servir d’outil d’analyse. Par exemple, on peut choisir des observateur·trice·s qui observeront la dynamique des groupes, les stratégies mises en place. Et ouvrir un temps de discussion sur comment on a envie de vivre ensemble ou de travailler en tant que groupe / équipe.
Les jeux coopératifs viennent aussi en opposition aux jeux compétitifs qui sont souvent valorisés dans la société. Cela permet d’apprendre à faire attention aux autres, à valoriser l’entraide, l’écoute, la place de chacun·e dans le groupe. L’animateur·trice d’un jeu coopératif veillera à garder ces objectifs en tête. Il ou elle pourra intervenir pour fluidifier le jeu, donner des conseils et veiller au respect et à la place de tou·te·s. Quitte à faire évoluer le jeu en cours, s’il est trop ou pas assez difficile, etc.
Voici quelques idées, il en existe bien d’autres à créer, inventer et modifier !
Mémorisez le chemin !
Le groupe se met en grand rond. L’animateur·trice appelle quelqu’un par son prénom et lui lance la balle. La personne d’après fait pareil. La balle doit se promener dans le cercle, en faisant en sorte que tout le monde l’ait une fois, ni plus, ni moins ! Puis la balle revient en dernier à l’animateur·trice.
Une fois ce premier défi relevé, l’animateur·trice renvoie la balle qui doit faire le chemin inverse exact ! Tout le groupe peut aider pour se remémorer le chemin collectivement.
Quand la balle revient à son point de départ, on recommence, mais cette fois avec deux balles en même temps !
Pour rajouter de la difficulté, on peut dire les prénoms à chaque fois par exemple.
Le nœud humain
Le groupe ferme les yeux. Et chacun·e tend ses mains au milieu en essayant d’attraper deux autres mains. Ensuite on ouvre les yeux, et on essaye collectivement de dénouer ce grand nœud humain sans jamais lâcher la main que l’on tient (sauf pour éviter de se luxer une épaule bien sûr !). Cela sera peut-être possible, ou peut-être impossible. Peut-être qu’à la fin cela créera un ou plusieurs cercles. Ne pas oublier de s’assurer du consentement des participant·e·s avant le départ du jeu et leur permettre de se retirer si cela devient trop intense.
Le Pop Corn
Passez de la musique tant que les joueurs se mélangent. Lorsque vous coupez la musique, vous dites un nombre et donnez le nom d’un objet. Les participants forment rapidement des groupes de ce nombre, puis utilisent leur corps créer cet objet. Par exemple, quand vous dites “3 – table”, le groupe doit se répartir en groupe de 3 et essayer de faire une table à l’aide de leurs 3 corps. Dès que c’est fini, on se remélange et on recommence.
N’oubliez pas de rajouter une consigne suivant le nombre de personnes pour éviter que quelqu’un soit seul·e. Vous pouvez jouer suivant les besoins.
Quelques idées en vrac : une machine à laver, une machine à pop-corn, un grille pain (oui, on aime bien les électroménagers !). Un vélo, un piano, un arbre, un éléphant … Vous pouvez aussi dire “tout le monde” ou “avec 2 personnes avec qui vous n’avez jamais été !”.
Trucs, astuces et réflexions sur les jeux de connaissance
- Comme toutes les idées de jeux que vous trouverez sur ce site ou ailleurs : ce ne sont pas des recettes magiques à appliquer telles quelles, mais des idées à s’approprier, modifier, déformer, adapter, suivant le nombre de personnes et l’âge des participant·e·s, les spécificités, l’heure de la journée , la météo, l’humeur de l’animateur·trice, etc !
- Suivant le temps que vous avez et votre groupe, vous pouvez piocher différents jeux et les faire à la suite pour proposer différentes manières de faire connaissance.
- Vous avez envie que le groupe face connaissance et que tout le monde participe, bien sûr. Mais il est nécessaire de veiller au consentement des participant·e·s. Peut-être que pour certain·e·s, il est encore trop tôt pour s’agiter devant les autres, d’autres préfèrent voir avant de rejoindre le groupe, etc.
- Prenez le temps d’expliquer ce qui va se passer et décrire le jeu, pour que chacun·e puisse ainsi choisir si il ou elle veut participer avec toutes les informations à sa disposition !
- Pendant la durée de jeu : veillez à ce que chacun·e puisse participer, par exemple en envoyant la balle à celles et ceux qui ne l’auraient pas eu, en réexpliquant un élément de règles qui serait passé à la trappe, etc.
Pour aller plus loin
Quand on accueille un groupe, d’enfants ou d’adultes, que ce soit en colo, dans une réunion d’association ou un collectif militant, on a envie que chacun trouve sa place. Et certes, les jeux pour faire connaissance, c’est un excellent début, et un classique de l’animation !
Mais vous pourrez aussi distiller cet objectif dans chaque recoin de l’organisation : cela peut passer par l’aménagement des espaces (une table d’accueil avec un petit-déjeuner ? ), du temps (à quelle heure on fait la pause ? est-ce qu’on attend les retardataires ? ), des affichages (“et si on faisait un panneau ou chaque personne peut dessiner sa tête et mettre ses centres d’intérêt ?”) . Bientôt sur ce site, vous trouverez des articles pour explorer ces pistes de réflexions et trouver pleins d’idées et de ressources pour penser l’accueil dans nos évènements, colos ou lieux collectifs.